Comment gérer le stress des examens ?

Comment gérer le stress des examens ?

Lorsque les examens approchent le stress monte lentement et sournoisement, et cela aussi bien pour les enfants que pour leurs parents.

Si pour certains le stress est un élément motivant et galvanisant pour réviser et réussir l’examen, il peut devenir un vrai handicap pour les autres.



Difficultés à se concentrer, pertes de tous ses moyens devant la feuille d’examen ou devant un jury, telles peuvent être les conséquences d’un stress mal géré. Voici quelques conseils afin que le stress ne soit plus une barrière à la réussite.

Pourquoi tant de stress avant un examen ?

A l’approche des examens, beaucoup d’étudiants commencent à ressentir stress et anxiété.
La tension nerveuse qu’elle implique peut optimiser les chances de réussite parce qu’elle génère une meilleure efficacité. Mais lorsqu’elle est trop importante, elle paralyse le candidat, qui perd alors tous ses moyens. Il échoue parfois même s’il connaissait parfaitement ses cours.

Un tel stress est d’abord lié à ce qu’impliquent les examens. Au delà des connaissances de l’étudiant, un partiel, un concours ou un oral, intronise en quelque sorte l’étudiant dans la vie d’adulte et bientôt professionnelle.

Lorsque l’examen est réussi, cela implique une reconnaissance sociale qui peut revêtir un aspect essentiel pour certaines personnes. Elles subissent alors un stress tel, qu’elles ne peuvent plus réfléchir au moment où justement elles devraient être en mesure de rassembler toutes leurs capacités.

Ainsi, le stress est différent selon la perception que l’étudiant a de son examen. S’il le considère comme primordial, le stress sera certainement très fort, tandis que si l’examen ne revêt que peu d’importance, le stress sera très faible voire inexistant. Cela n’est pas forcément une bonne chose. Le stress, en quantité raisonnable, permet de stimuler les capacités intellectuelles et de compétition. Il optimise ainsi les chances de réussites.

A l’approche d’un examen, il est donc très important de trouver le juste milieu.

En premier lieu, le rôle de l’entourage de l’étudiant est très important. Ses parents doivent le soutenir dans ses révisions, lui proposer des moments de détente mais ils doivent surtout éviter de lui mettre une pression trop forte sur les épaules.
Leur enfant risque alors d’avoir terriblement peur d’échouer et de décevoir ses parents et dès lors, son stress ira grandissant. C’est justement parce qu’il aura tant à cœur de réussir qu’il risque de perdre ses moyens et donc d’échouer.

Au contraire, si l’étudiant ne ressent aucun stress, il doit se poser la question de ses motivations. A-t-il bien choisi son cursus ? Ainsi, il serait bon qu’il fasse un bilan de sa situation, peser le pour et le contre des débouchés qu’offrent ses examens. Peut-être que l’absence de stress est liée au fait que le diplôme auquel il postule ne correspond pas à ses attentes…

Avant un examen, l’étudiant doit bien sûr se concentrer sur ses révisions mais pas uniquement. S’il reste plongé constamment dans ses cours et ses livres, il risque de saturer intellectuellement et de stresser parce qu’il n’arrive plus à assimiler certaines notions essentielles.

Il est donc important qu’il s’accorde des moments de relaxation et d’amusement, d’autant plus la veille des examens. Aller voir un film au cinéma, faire une sortie ou un pique-nique entre amis permettent de se libérer la tête et d’arriver l’esprit clair devant la feuille d’examen.

En outre, il doit suivre une hygiène de vie saine : manger équilibré et assez léger, bien dormir, faire du sport garantissent à l’étudiant d’être en bonne santé et donc en pleine possession de ses moyens. Ses chances de réussite sont ainsi optimisées.

Si le stress est très important, l’étudiant peut songer à des méthodes de relaxation qui apprennent à bien respirer et ainsi à apaiser lorsque la tension est trop forte.

La sophrologie ou le yoga, pratiqués régulièrement quelques semaines avant les examens peuvent lui être d’une grande aide.

L’homéopathie peut aussi être une solution pour calmer la tension nerveuse, améliorer la concentration et faciliter le sommeil. En dernier recours, en cas d’anxiété importante, l’aide du médecin pourra être utile. Le traitement médicamenteux à base d’anxiolytiques doit rester une thérapeutique exceptionnelle.


Réussir à un examen correspond bien souvent pour les étudiants à un passage obligé et crucial de leur existence. D’où ce trop plein de stress et de nervosité parfois si déstabilisant voire destructeur.

Il est donc essentiel que les élèves apprennent à canaliser leur stress et leur énergie afin qu’ils deviennent des stimulants pour leur réussite.

Sophie Noachovitch
Validation Dr Eric Lim